Les certitudes

C'est une chose assez étrange qui se produit à chaque fois. Ce chaque fois où je vais à l'océan, glisser dans une combi tantôt trop grande, tantôt m'empêchant presque de respirer (la faute à la combi je dis après), porter une planche à bout de bras sur le chemin qui nous mène à l'eau.

A chaque fois, je reviens pleine de nouvelles certitudes, comme si le soleil près de l'océan brillait un peu plus fort pour éclairer mes pensées.

De retour d'une semaine à l'UCPA, je sais que :

- je fais toujours attendre les autres mais que je suis incapable de patienter à mon tour.

- non vraiment, je ne dois plus boire de vodka quelle qu'elle soit, mais qu'en revanche, je peux composer avec toutes les variations de rhum possibles.

- Quand on veut on peut, mais que je dois être plus patiente, persévérante comme n'ont eu de cesse de me répéter Camille et B. 

- je sais encore que ces petites tâches de rousseur qui couvrent mon front et mon nez dès les premiers rayons et dont j'avais honte adolescente, je les aime maintenant. 

- Même si il est conseillé de manger ses fruits avant son repas (une histoire d'assimilation des sucres), impossible, je n'y arrive pas. Le sucré au dessert c'est sacré. 

- je juge très (trop) vite les gens (mon mécanisme de défense pour ne pas être déçue), et à la fois, des gens biens, passionnants, drôles, beaux et parfois tout ça à la fois, dernièrement mon chemin en est rempli, comme pour me dire que les autres moins biens, moins drôles, moins intéressants, décevants ne comptent plus. Je sais qu'aujourd'hui, mes amis je les choisis vraiment. 

- cette liste des choses à faire en 2013, pour une fois, je veux et je crois, je peux la respecter ; avec dans le trio de tête apprendre un peu mieux à faire du skate, sans casque, sans grêle et avec roues pour bien compléter l'exercice. 

- Les tatouages c'est beau, si beau quand ils sont assumés, déployés comme une expression de son propre corps. Et qu'enfin, après des années d'indécisions, je le connais moi aussi, le tatouage que je veux. 

- je sais aussi que je n'ai pas peur de danser sur du Beyoncé comme une déchaînée lorsque les lumières sont baissées, mais que je suis incapable de bien mimer au Times Up et faire le premier pas vers le garçon qui me plaît un peu trop.

- Que finalement, je peux peut-être moi aussi tomber amoureuse. 

Mais que finalement aussi, je choisis celui qui ne me le rend pas toujours bien. 

- Je sais que ma vie n'est pas dans une grande ville impersonnelle mais là où se trouvent ces gens biens, passionnants, drôles, beaux et tout ça à la fois.

- Je sais que mes idées et mes envies, je les exprime mieux à l’écrit et que ce que j’écris ici, je ne l’aurais jamais dit.

- Enfin, je suis certaine que le projet dans lequel on s'est engagées avec Camille et pour lequel nous étions à l'UCPA, je ne pourrais pas l'imaginer différemment. Que j'ai peur aussi un peu quand même et je ne sais pas cette fois, comment il sera accueilli.

- Photos Camille et moi - 

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